الفارس المدير
جنسيتي :
مهنتي :
مزاجــي :
الجنس :
عدد المساهمات : 2339
تقييم الأعضاء : 10
نقاط : 280727
العمر : 32
| موضوع: رد: الاضراب عبر الصحافة السبت 06 مارس 2010, 22:55 | |
| Le Courrier d’Algérie
LES SYNDICATS GRÉVISTES FACE AUX MENACES DE BENBOUZID
«C’est contraire à l’article 184 du décret 06/03» |
L’heure est à la concertation au sein du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement du secondaire et du technique (Cnapest) et l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) quant à la suite à donner à leur mouvement de protestation entamé depuis une semaine. Les deux Syndicats ne voulaient pas se prononcer sans la consultation de la base qui est, à leurs yeux, la seule instance à qui revient le dernier mot. C’est ainsi que l’état-major du CNAPEST s’est réuni, hier à Alger, pour décider de la suite à donner à la grève. À l’heure où nous mettons sous presse, la décision officielle du Syndicat n’est pas connue, même si la tendance penche à la poursuite du mouvement du moins pour cette semaine. Pour sa part, l’Unpef se réunira aujourd’hui avec la base. Contacté par nous soins, le président de l’union Sadek Dziri indiquera que la grève se poursuivra jusqu’à la réunion du Conseil nationale incessamment. Il faut souligner qu’une réunion avec les représentants des 48 wilayas est prévue pour aujourd’hui afin de mettre en exergue les positions des uns et des autres quant à la suite à donner à ce mouvement de protestation. Pour le moment, soutiennent les syndicalistes, les enseignants ne comptent pas faire marche arrière tant que le ministère «opte pour la sourde oreille» quant à la prise en charge sereine de leurs revendications portant sur trois dossiers : le régime indemnitaire, les oeuvres sociales et enfin la médecine du travail. Et ce n’est certainement pas, dira Nouar Larbi, les menaces et autres intimidations de Benbouzid qui feront peur aux enseignants. Les deux structures syndicales ont estimé que les pouvoirs publics n’ont pas répondu concrètement à leurs revendications. Et tout ce qui a été annoncé comme procédures jusquelà par le ministère n’était que de la «poudre aux yeux». En termes plus clairs, les mesures prises par les responsables en charge du secteur (augmentations salariales) ne répondent pas aux attentes et des aspirations des enseignants, soutient les syndicalistes, tonnera le coordinateur du Cnapest. Sauf que les responsables du secteur affirment le contraire. Pour eux la tutelle a bel et bien répondu aux revendications des enseignants. Résultat : les syndicats maintiennent leur mouvement, contre vents et marées. C’est-à-dire, en dépit de toutes déclarations ici et là des associations des parents d’élèves, du ministère de l’Éducation nationale en appelant à la fin de la grève, et ce, en mettant de l’avant l’intérêt des élèves qui, selon eux, ne devaient pas être les victimes de ce bras de fer. L’inquiétude est de mise à la veille des examens. La polémique bat son plein… et chaque partie y va de son explication justifiant sa position tout en se jetant la balle mais sans pour autant trouver un épilogue tant souhaité. L’essentiel. Mercredi dernier, La guerre des mots… des communiqués reprend de plus belle après la sortie de Benbouzid qui dans une correspondance a menacé, carrément, de radiation les enseignants grévistes si ces derniers campent sur leur position. à cela l’on ajoute, bien sûr, le retrait automatique sur le salaire et sur la prime de rendement de toutes les journées non travaillées. Cette manière d’agir n’a pas omis de susciter la grogne des instituteurs mais aussi des deux Syndicats. Ces déclarations ont vite fait réagir les dirigeants syndicaux. Le coordinateur du Cnapest Larbi Nouar qui a qualifié cette sortie d’une atteinte à la dignité de l’enseignant. Même son de cloche chez l’Unpef qui dans un communiqué rendu public, jeudi, a fustigé cette attitude «insultante» pour les enseignants dont l’objectif n’est autre que de les faire «plier» devant leurs revendications « on ne peut plus légitimes.» Preuve à l’appui, cette entité syndicale soutient que les procédures du département de Benbouzid s’inscrivent en contre sens des lois de la République, notamment l’article 184 du décret 06/03 qui ne prévoit pas ce genre de sanctions : une radiation à cause d’un mouvement de protestation. |
Amokrane Hamiche | | Liberté L’état durcit les mesures contre les enseignants grévistes Education : la reprise ou la porte Par : NeÏla B. Lu : (2729 fois) Les autorités sont décidées à aller jusqu’au bout pour mettre un terme à la grève des enseignants. Une réunion a regroupé jeudi, les walis en qualité de premiers responsables de l’ordre public et premiers magistrats, les directeurs de l’éducation et les responsables des services de sécurité. L’ordre du jour : comment gérer la reprise des cours demain à travers le territoire national. Les commissions sécuritaires des wilayas ont tenu une réunion extraordinaire à huis clos, jeudi dernier, présidée par les walis suite à la décision de la justice ordonnant la reprise des cours et l’arrêt immédiat de la grève des enseignants jugée illégale. Les directeurs de l’éducation ont été instruits, lors de cette rencontre, de veiller à l’application de la décision de la justice. Il a été ainsi demandé aux directeurs des établissements de sanctionner les enseignants grévistes qui refuseront de reprendre les cours dimanche matin à 8h et de faire appel aux enseignants vacataires pour occuper les postes des enseignants qui persisteront à poursuivre le mouvement de contestation. Les éléments des services de sécurité seront également mobilisés devant les établissements scolaires pour éviter toute dérive ou dépassement. “Les établissements scolaires seront ce dimanche sous haute surveillance pour éviter tout risque de troubles”, affirme-t-on de source proche du dossier. Par ailleurs, il faut savoir qu’une réunion des directeurs de l’éducation avec le ministre de tutelle est prévue aujourd’hui pour déterminer les démarches à suivre afin de faire appliquer la décision de justice et remplacer éventuellement les postes vacants au cas où les enseignants grévistes maintiendraient leur position. Le communiqué du ministère de l’Éducation rendu public mercredi passé avait souligné que “les directeurs des wilayas sont également instruits de prospecter parmi les demandeurs d’emploi en leur possession en vue de remplacer les postes vacants, et ce, en collaboration avec les services de la Fonction publique”. “Le problème est beaucoup plus compliqué au niveau des lycées où la grève a été suivie à 100%, les professeurs maintiennent le bras de fer et on craint des dérives du côté des élèves des classes d’examens surtout ceux du bac étant sérieusement touchés par cette grève”, affirment des parents d’élèves visiblement inquiets par la tournure des évènements. Il faut savoir que les élèves des classes de terminale qui menacent d’investir la rue demandent d’ores et déjà une deuxième session du bac ainsi que le report des examens. En attendant la journée fatidique du dimanche, les autorités misent sur le sens des responsabilités des syndicalistes de l’éducation afin d’éviter l’année blanche. Dans ce cadre, les autorités ont également fait appel aux associations des parents d’élèves pour sensibiliser leurs enfants surtout que cette grève risque d’avoir un impact négatif sur le cursus scolaire Le Soir d’Algérie <table class="MsoNormalTable" style="width: 100%;" width="100%" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tr> <td style="padding: 0cm;"> <table class="MsoNormalTable" style="background: rgb(222, 85, 41) none repeat scroll 0% 0%; width: 100%; -moz-background-clip: border; -moz-background-origin: padding; -moz-background-inline-policy: continuous;" width="100%" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tr> <td style="padding: 0.75pt;"> <table class="MsoNormalTable" style="background: rgb(255, 243, 231) none repeat scroll 0% 0%; width: 100%; -moz-background-clip: border; -moz-background-origin: padding; -moz-background-inline-policy: continuous;" width="100%" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tr> <td style="padding: 2.25pt;">
Actualités : ÉDUCATION : GRÈVES ET ANNÉE BLANCHE Tout se décidera aujourd’hui</td> </tr> </table> </td> </tr> </table>
Poursuite du bras de fer entre les syndicats autonomes et le ministère de l’Education. Les menaces de radiation brandies par Benbouzid n’ont pas eu l’effet escompté. L’Unpef et le Cnapest dénoncent la violation du droit de grève. Pas d’appel à l’arrêt de la grève pour le moment. Les deux syndicats ont entamé des consultations avec leurs bases respectives avant d’annoncer leur décision. Tout se jouera aujourd’hui. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le Premier ministre avait donné le ton mardi en instruisant Benbouzid d’user de tous les moyens pour faire cesser le mouvement de grève. La réaction du ministre de l’Education n’a pas tardé : il menace de radiation les enseignants grévistes. Réaction des syndicats à l’origine du débrayage : ils dénoncent ce qu’ils qualifient d’intimidations et d’atteinte grave au droit de grève reconnu par toutes les lois régissant les relations de travail. L’Unpef réunit son conseil national aujourd’hui Sitôt les mesures annoncées par le département de l’Education connues, l’Unpef a instruit l’ensemble de ses adhérents à travers les wilayas à tenir des assemblées générales afin de décider de la suite à donner au mouvement. Ces réunions ont été organisées jeudi et vendredi en prévision de la tenue aujourd’hui du conseil national qui rendra une décision quant à la poursuite ou non du débrayage. Sur le terrain, la tendance est à la poursuite de la grève. Les menaces de Benbouzid n’ont eu aucun effet sur les grévistes. L’Unpef, pour sa part, a fait une lecture de tous les textes régissant les relations de travail. Il en ressort que l’article 57 stipule que le droit à la grève est garanti et reconnu, que la loi 90- 02 relative aux conflits sociaux dans son article 32 énonce clairement que le droit à la grève est garanti tandis que l’article 33 stipule qu’il n’est pas permis la désignation par voie de recrutement de remplaçants aux travailleurs grévistes et qu’aucune sanction ne pourrait être prononcée à l’égard des grévistes sans compter l’article 184 de l’ordonnance 06-03 portant statut général de la Fonction publique qui ne stipule nullement qu’un employeur peut radier un employé pour cause de participation à un mouvement de débrayage. Face à ce que le syndicat qualifie de «tentatives de faire plier les enseignants », l’Unpef a appelé ses adhérents à rester mobilisés, à résister à toutes les tentatives de déstabilisation et de poursuivre la grève jusqu’à la tenue du conseil national qui tranchera aujourd’hui. Le Cnapest : «Seul le conseil national est habilité à trancher» De son côté, le Cnapest a réuni hier vendredi son bureau national. Ce dernier a procédé à l’examen de la situation suite aux mesures énoncées par le ministère de l’Education. Le chargé de la communication du Cnapest a expliqué, hier, que «pour le moment, nous sommes en grève, la seule instance habilitée à trancher sur la poursuite ou pas du mouvement est le conseil national». Même son de cloche du côté du coordinateur du Cnapest qui affirme que «le ministère a utilisé les moyens de la répression et les menaces pour mettre fin à la grève qui est suivie par 95 % des enseignants des trois paliers. Nous n'avons pas reçu encore cette décision de justice. Elle ne nous a pas été notifiée. Je l'ai apprise par la presse. Si nous recevons la notification, nous nous soumettrons à la décision de la justice. Pour le moment, ce n'est pas le cas.» Tirs groupés sur les syndicats autonomes Mercredi, les événements se sont précipités puisqu’au lendemain des instructions d’Ouyahia, le ministère de l’Education rendait public un communiqué qui ne souffrait aucune ambiguïté. «Le ministère instruit l'ensemble des chefs des établissements scolaires de lancer dès dimanche, les procédures réglementaires en vigueur en matière de relation de travail. En plus du retrait automatique sur salaire et sur la prime de rendement de toutes les journées non travaillées, ces procédures consisteront en la constatation de l'abandon de poste pour toute absence enregistrée dès dimanche prochain, délais de rigueur, et la mise en œuvre de la radiation des effectifs». Le département de Benbouzid va plus loin en demandant aux directeurs de l’éducation «de prospecter parmi les demandes d'emploi en leur possession, en vue de suppléer aux postes vacants». Il n’en fallait pas plus pour que plusieurs parties tirent à boulets rouges sur les syndicats autonomes. Les partis de l'Alliance présidentielle ont fait part de «leur soutien au gouvernement pour toutes les mesures qui seront prises pour sauver l'année scolaire». Le FNA n’a pas hésité, pour sa part, à appeler les parents d’élèves à recourir à la justice pour exiger une reprise des cours et sauver les droits des élèves à la scolarité ». L’UGTA s’est mise de la partie en appelant à la «sagesse». Seul le Snapest , qui avait suspendu la grève, a apporté hier son soutien aux professeurs grévistes. L’année scolaire semble sérieusement compromise. Les vacances de printemps prévues pour le 18 mars seront certainement annulées. N. I. </td> </tr> </table> | Le Quotidien d’Oran Education: C'est le pourrissement ! par Moufida R. C'était le branle-bas de combat, hier, au niveau des QG des deux syndicats grévistes, en l'occurrence l'Unpef et le Cnapest, qui ont décidé contre vents et marées de poursuivre la grève entamée le 24 février dernier. Contacté par téléphone, Messaoud Amraoui, le chargé de communication de l'Unpef, nous a indiqué que «des assemblées générales ont été tenues dans les différentes wilayas du pays. C'est aujourd'hui lors du conseil national que sera tranché le sort du mouvement de protestation. Nous avons également rencontré hier les responsables de la fédération des parents d'élèves et nous leur avons exposé la situation ainsi que nos griefs et nos revendications. Aujourd'hui on nous jette en pâture alors que c'est le ministre de tutelle qui a rompu le dialogue et a failli à ses engagements». Dans un communiqué qui nous est parvenu, le président de l'Unpef a dénoncé «les mesures répressives à l'encontre des enseignants grévistes pour les soumettre et les humilier en bafouant leurs droits pourtant garantis par la Constitution». Du côté du Cnapest, même son de cloche. Hier, ce syndicat a tenu son conseil national en session extraordinaire jusqu'à tard dans l'après-midi. Les deux syndicats qui ont quand même réussi à mobiliser une grande majorité de la famille éducative se retrouvent «lâchés» au moment où la situation a atteint un seuil de pourrissement jamais atteint et qui figurera sans nul doute dans les annales de la profession. C'est ainsi que même certains partis politiques se sont manifestés pour décrier le mouvement de contestation. En effet, les partis de l'Alliance présidentielle (FLN-MSP-RND) ont appelé jeudi les enseignants grévistes et les syndicats concernés à «la reprise immédiate du travail pour préserver le droit des élèves à l'éducation garanti par la Constitution». Les dirigeants des trois partis ont exprimé, dans un communiqué commun publié après examen de la situation qui prévaut dans le secteur de l'Education nationale, leur grande préoccupation devant la poursuite de la grève dans le secteur, grève qui menace l'année scolaire en cours». L'Alliance présidentielle, a ajouté le communiqué, note «la poursuite de cette situation en dépit des mesures prises par le gouvernement pour améliorer les salaires des enseignants en application des instructions du président de la République et en considération pour la famille de l'Education nationale et malgré les décisions de justice rendues le 1er mars qui ordonnent l'arrêt immédiat de cette grève». Le triumvirat a fait part de «son soutien au gouvernement pour toutes les mesures qui seront prises pour sauver l'année scolaire et ce, dans le souci de préserver les droits de millions d'élèves qui constituent l'avenir de l'Algérie et en réponse aux aspirations des familles et de la société». Les parents d'élèves appelés à saisir la justice Le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, s'est mis également de la partie en appelant jeudi à Oran les parents d'élèves «à recourir à la justice pour exiger une reprise des cours et sauver les droits des élèves à la scolarité». Le chef de file du FNA a affirmé, lors d'une conférence de presse, qu'il est «nécessaire de recourir à la justice pour résoudre ce problème qui hypothèque l'avenir des élèves, si les cours ne reprennent pas dans les plus brefs délais» Il s'est dit «indigné par l'ampleur qu'a prise la grève des enseignants du secteur de l'Education à l'approche des examens». Selon Moussa Touati, les syndicats du secteur de l'Education «devaient recourir à la justice au lieu de poursuivre la grève pour faire valoir leurs droits légitimes et l'Administration se doit, elle, d'honorer ses engagements pour améliorer les conditions sociales de cette catégorie de manière concrète au lieu de se contenter de faire dans l'effet d'annonce». «Le problème posé actuellement pour le secteur de l'Education doit être traité en tenant compte de l'intérêt de l'Algérie», a-t-il estimé, relevant que «la détérioration du pouvoir d'achat affecte grand nombre de catégories professionnelles et les fonctionnaires d'autres secteurs». La Fédération nationale des associations de parents d'élèves (FNAPE) a de son côté demandé mardi aux enseignants grévistes à faire prévaloir les intérêts des élèves sur leurs revendications qui trouveront sans nul doute des solutions. Dans un communiqué, la FNAPE a dénoncé «avec vigueur les agissements irresponsables pratiqués par le Cnapest et l'Unpef qui prennent en otage le sort des élèves et brandissent la menace d'année blanche contre tous principes et valeurs religieux et éthiques, d'autant que le gouvernement a déjà accédé à certaines revendications» En appelant «le gouvernement à étudier avec sérieux les dossiers restants et que l'instance exécutive était en mesure d'assurer l'avenir de nos enfants en s'appuyant sur la Constitution algérienne qui garantit la scolarisation et dans les meilleures conditions à chacun d'eux». Radiation des effectifs de la fonction publique Boubekeur Benbouzid faisant valoir une décision de justice allant dans le sens de la reprise des cours a exigé mercredi dernier, dans un communiqué, des enseignants grévistes de «rejoindre immédiatement leurs postes de travail dans le but de sauvegarder l'intérêt bien compris des élèves et celui de prévenir toute dérive». Il a soutenu qu' «à l'issue de moult appels à la raison, il a été décidé de recourir à une procédure d'urgence en direction de la justice». Et d'ajouter «cette démarche a abouti à la décision d'un jugement en référé, prononcé lundi dernier, ordonnant l'arrêt immédiat de la grève et la reprise des cours». Le ministre n'a pas manqué de rendre «un vibrant hommage aux enseignants ayant rempli normalement leurs tâches». Le ministère en outre instruit «l'ensemble des chefs d'établissements scolaires de lancer dès dimanche prochain la mise en oeuvre des procédures réglementaires en vigueur en matière de relation de travail. En plus du retrait automatique sur le salaire et sur la prime de rendement de toutes les journées non travaillées, ces procédures consisteront en la constatation de l'abandon de poste pour toute absence enregistrée dès dimanche prochain, délai de rigueur, et la mise en oeuvre de la radiation des effectifs de la fonction publique, conformément à la réglementation en vigueur», indique le communiqué. Les directeurs de l'Education de wilaya sont également instruits de «prospecter parmi les demandes d'emploi en leur possession, en vue de suppléer aux postes vacants, et ce, de concert avec les services de la fonction publique, instruits, pour leur part, par le gouvernement». Il faut rappeler que «toutes ces mesures, conséquentes à la décision de justice, ont été prises à la suite de la réunion du gouvernement tenue le mardi 2 mars 2010», ajoute le communiqué. Dans ce contexte, le ministère souligne que «tous les corps spécifiques du secteur de l'Education nationale ont bénéficié d'augmentations salariales nettes, substantielles, allant de 29 à 32% grâce à la revalorisation du régime indemnitaire, y compris la prime de rendement qui est versée à son plafond (40%), à tout fonctionnaire assurant normalement sa tâche». ? El-Watan Grève dans le secteur de l’éducation nationale : Reprise improbable des cours
Les syndicats grévistes du personnel de l’éducation convoquent des assemblées extraordinaires afin de statuer concernant la poursuite de la grève ou son arrêt. L’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) décidera aujourd’hui, à l’issue de son conseil national, des suites à donner au débrayage et aux différentes pressions subies de toutes parts.
Durant cette réunion, qui regroupera près de 180 représentants des 48 wilayas, il sera débattu des résultats obtenus par les conseils régionaux, qui ont eu lieu dans la journée d’hier. « Nous n’avons aucune donnée pour ce qui va être décidé durant ce conseil national », affirme Messaoud Amraoui, chargé de la communication au sein de l’Unpef. Quant au Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement du secondaire et technique (Cnapest), une réunion du bureau national s’est déroulée hier.
Après discussion, nous avons lancé un appel pour la tenue d’une assemblée générale dimanche matin, puis d’assemblées de wilaya dimanche soir », assure Larbi Nouar, coordinateur national du Cnapest. Ces rencontres seront sanctionnées par le conseil national dans la journée de lundi et qui décidera définitivement de l’attitude à adopter. Et selon toute vraisemblance, le dénouement du conflit est des plus incertains, tant les avis de la base des deux syndicats sont des plus mitigés. « Certains tentent de calmer les choses et lancent des appels à la raison, tandis que d’autres se radicalisent dans leur position suite à la réaction hostile de la tutelle », explique Larbi Nouar. Mais une chose est sûre : les dernières sorties médiatiques du ministre Benbouzid ne sauraient impressionner les grévistes. « Nous avons pris l’habitude de ce type d’ultimatum et de chantage. Mais lorsque le ministre de l’Education nationale en personne brandit ces menaces de radiation, ça ne fait que motiver davantage les grévistes et les conforter dans la justesse de leurs revendications et de leur mouvement », explique-t-il.
De même, Larbi Nouar du Cnapest estime que « les menaces ne sont pas des solutions et elles ne font que compliquer plus la situation ». « Ils veulent nous radier. Mais ils auront beau remplacer les grévistes par de nouveaux enseignants, ces derniers finiront par avoir les mêmes revendications que nous », fait remarquer le coordinateur du Cnapest. Pour rappel, le ministère de l’Education nationale a annoncé, dans un communiqué rendu public mercredi dernier, avoir instruit l’ensemble des chefs d’établissement scolaire de lancer « dès dimanche prochain », la mise en œuvre de procédures réglementaires en vigueur en matière de relation du travail.
En plus du retrait automatique sur le salaire et sur la prime de rendement de toutes les journées non travaillées, ces procédures consisteront en « la constatation de l’abandon de poste pour toute absence enregistrée dès demain, délai de rigueur », et « la mise en œuvre de la radiation des effectifs de la Fonction publique, conformément à la réglementation en vigueur », est-il mentionné dans le document. De même, il est affirmé que les directeurs de l’éducation de wilaya sont également instruits de « prospecter parmi les demandes d’emploi en leur possession, en vue de suppléer aux postes vacants, et ce, de concert avec les services de la Fonction publique instruits pour leur part par le gouvernement ».
En réponse à ces déclarations, l’Unpef, dans un communiqué rendu public jeudi, exhorte ses adhérents à ne pas se laisser intimider par les menaces et autres propos du ministère de tutelle et autres parties. « Ces propos sont contraires à la loi algérienne, qui garantit le droit à la grève sous conditions, conditions que nous avons respectées », rappelle Mohamed Amraoui. L’ensemble de ces mesures vient compléter le jugement rendu lundi dernier par la chambre administrative du tribunal d’Alger et qui ordonne la reprise immédiate des cours.
Toutefois, les deux syndicats grévistes assurent toujours ne pas avoir reçu de notification de la justice. Et de ce fait, de ne pas être tenus par une quelconque décision ou obligation. « Il est évident que le jour où nous recevrons cet ordre de la justice, nous serons tenus de l’appliquer, puisque les tribunaux reflètent l’opinion du peuple algérien », assure Larbi Nouar.
Par Ghania Lassal | |
|