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| موضوع: رد: صحافة يوم الاثنين 08-03- 2010 الإثنين 08 مارس 2010, 13:24 | |
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Le Courrier d’Algérie L’UNPEF en attendant le CNAPEST
| La reprise des cours n’a pas été enregistrée dans tous les établissements scolaires malgré les menaces du ministre de l’Éducation nationale. La majorité des enseignants qui ont repris les cours sont ceux des écoles primaires et des collèges. Pour les lycées, la plupart des enseignants ont maintenu la grève. La décision de la reprise des cours a été prise avant-hier pour l’Union nationale des professeurs de l’éducation et de la formation (UNPEF), lors de la réunion du Conseil national de ce syndicat, l’un des plus importants du secteur de l’éducation nationale. La décision du CNAPEST sera connue aujourd’hui. Les adhérents de ce syndicat sont partagés en deux. Il y a une partie qui a maintenu la grève malgré les menaces de Benbouzid. D’autres, ont choisi de reprendre les cours en attendant la décision définitive. Sur le terrain, les enseignants qui ont repris les cours ne semblent pas avoir la volonté suffisante pour entamer les cours. «On a repris les cours sous les menaces de la tutelle. C’est indigne de leur part. C’est une insulte pour l’enseignant algérien» déclare en colère une enseignante du primaire. Notre interlocutrice n’est même pas prête pour faire son cours. «Je suis venue à l’école sans préparation. Je n’ai pas le moral pour travailler» ajoute-t-elle. Cette enseignante à l’exemple de plusieurs autres n’a rien fait durant la journée d’hier que jouer le rôle d’une baby sitter. «Le ministère de tutelle ne nous a pas donné le choix. Dans tous les cas, les résultats de cette année seront catastrophiques malgré cette pression» ajoute t-elle. Notre interlocutrice parait avoir la conscience tranquille malgré les résultats supposés négatifs des élèves. «Je n’ai aucun problème de conscience puisque le problème n’est pas à mon niveau. Il est vrai que les élèves sont les premières victimes, nous sommes désolés pour eux mais ils doivent comprendre qu’il viendra un jour ou l’un d’entre eux deviendra enseignant et il va avoir les mêmes problèmes si on ne réagit pas maintenant ». Mohamed, enseignant à Kouba, nous a déclaré que « les menaces du ministre nous ont choqué. Aucun pays dans le monde entier n’a traité les enseignants de cette façon méprisante». Ainsi, Mohamed nous a exprimé sont regret que le ministère de tutelle refuse d’améliorer la situation des enseignants «qui sont les éducateurs des générations». Par ailleurs, tous les enseignants ont le coeur plein, il suffit d’aborder le sujet pour écouter un long discours plein de regrets, de colère et de complaintes. Pour les enseignants qui n’ont pas repris les cours, ils veulent avoir leurs droits à tout prix. « Je lutte moi aujourd’hui jusqu’au bout même si je serais licencié de mon poste. L’enseignant vit aujourd’hui dans une situation déprimante, nous partons en retraite avec plusieurs maladies. Je connais même des enseignants qui n’arrivent plus à dispenser leurs cours. Pourquoi ne pas leurs donner la retraite puisque l’élève est la victime dans pareils cas» révèle un enseignant à Birkhadem. Pour leur part, les élèves sont très inquiets du risque de non-achèvement du programme ainsi que du programme de rattrapage qui peut être très chargé pour eux. «On ne veut pas qu’on aille vite dans les cours sans bien les assimiler. C’est une question d’avenir et je ne veux pas rater mon bac à cause de cette grève» nous a déclaré une étudiante du lycée El Idrissi.
PARENTS D’ÉLÈVES Soulagés, mais… Les parents d’élèves sont soulagés après la reprise des cours malgré le fait qu’ils ne partagent pas l’attitude du ministère et sa manière de procéder pour obtenir ce retour aux classes. Pour les parents qu’on a rencontrés hier devant les établissements scolaires, la reprise des cours est une bonne nouvelle comme début mais ils sont tout de même inquiets et appréhendent le retard qui ne sera pas rattrapé. Pour Inès, mère de deux enfants en première et quatrième année primaire, «c’est bien de reprendre les cours mais puisque la manière de rattraper le retard n’a pas été rendue publique je suis toujours inquiète». Par ailleurs, un parent d’élève regrette que cette grève ait duré tout ce temps et «ni le ministère, ni les enseignants n’ont pensé aux élèves. Ma fille est en classe d’examen et je ne vois pas comment elle va rattraper tout ce retard avant la date de l’épreuve».
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Liberté Alors que Benbouzid est décidé à aller jusqu’au bout de ses menaces
Éducation : reprise partielle des cours
Par : Nabila Afroun Lu : (978 fois) en attendant le conseil national du Cnapest – prévu aujourd’hui –, les enseignants ne semblent pas vouloir reprendre leur travail. Ils se disent même prêts à déposer une démission collective. Les sanctions annoncés par le ministre de l’Éducation nationale contre les enseignants grévistes commencent à tomber. Selon le département de Benbouzid, les professeurs qui ont refusé de rejoindre leur poste de travail, hier, recevront une première mise en demeure, avant de lancer la procédure de radiation. Les enseignants affiliés à l’Union nationale du personnel de l’enseignement et de la formation (Unpef), l’un des deux syndicats initiateurs de la grève entamée le 24 février, étaient les premiers à mettre fin à leur action en reprenant le chemin de l’école hier. Ils précisent que le gel de la grève n’est nullement motivé par le forcing de Benbouzid mais répond à la décision de la justice. “Nous sommes respectueux des lois du pays ainsi que des décisions de la justice. Le gel de notre mouvement ne signifie pas l’arrêt définitif de notre combat, ce n’est que partie remise”, a déclaré M. Dziri, secrétaire général de l’Unpef. Le deuxième syndicat gréviste, à savoir le Conseil national autonome des professeurs du secondaire et technique (Cnapest), ne s’est pas encore prononcé sur la question du maintien ou non de la grève. Les représentants du syndicat annoncent que la base devra trancher la question aujourd’hui lors du conseil national. “La base du syndicat est la seule instance qui est habilitée à se prononcer sur le sujet”, a déclaré M. Boudiba, chargé de communication du Cnapest. Il a précisé que, jusqu’aujourd’hui, leur syndicat n’a reçu aucune notification de la justice contrairement à l’Unpef. Cependant, selon les échos des AG, qui ont eu lieu hier dans plusieurs établissements secondaires à travers le pays, les enseignants affiliés au Cnapest ne semblent pas prêts à geler leur mouvement. “Selon les résultats des AG qui me sont parvenus de certaines wilayas, les enseignants sont déterminés à poursuivre le débrayage tant qu’ils n’ont pas reçu la notification de la justice”, a-t-il souligné. D’ailleurs, ils se disent même prêts à subir “les foudres de la tutelle”. “Les sanctions ne règlent jamais les problèmes. Si les pouvoirs publics décident de radier 400 000 enseignants grévistes, nous pouvons leur économiser l’effort et allers vers une démission collective. Cela sera une première au monde”, a-t-il lancé. Notre interlocuteur souligne également l’illégalité de la radiation des enseignants grévistes et les menaces de la dissolution des syndicats. “La loi 90-02 régissant les relations de travail n’évoque pas la rupture de contrat, mais prévoit seulement le gel de la relation du travail. En se comportant de cette manière, c’est le gouvernement qui se met dans l’inégalité en bafouant la Constitution et les lois de la nation. Ce n’est pas crédible”, déplore M. Boudiba. Par ailleurs, il a fait rappeler que la tutelle a procédé à la même méthode durant l’année 2003 – lors de la longue grève des enseignants du secondaire initiée, à cette époque, par le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) de Redouane Osmane et le Cnapest – qui s’est soldée par le refus des élèves de suivre les cours des enseignants remplaçants et le problème des contractuels qui n’est pas encore réglé. Évoquant le dossier des œuvres sociales, les deux syndicats se disent “outrés” par la déclaration de Benbouzid qui a indiqué que “les œuvres sociales sont restées en suspens depuis plus de 25 ans et cela dépend du ressort de l’UGTA et non pas du ministère”. Selon eux, cette déclaration prouve le refus de la tutelle de concrétiser leur troisième revendication qui est, selon eux, sous le monopole de l’UGTA.
Le Soir d’Algérie <table width="100%" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tr> <td style="font-family: Arial,Helvetica; font-size: 12px;"> <table width="100%" bgcolor="#de5529" border="0" cellpadding="1" cellspacing="0"> <tr> <td style="font-family: Arial,Helvetica; font-size: 12px;"> <table width="100%" bgcolor="#fff3e7" border="0" cellpadding="3" cellspacing="0"> <tr> <td style="font-family: Arial,Helvetica; font-size: 12px;" align="left"> Actualités : LES ENSEIGNANTS GRÉVISTES REÇOIVENT DES MISES EN DEMEURE Les syndicats autonomes dénoncent le forcing de Benbouzid </td> </tr> </table> </td> </tr> </table>
Benbouzid a mis à exécution ses menaces : les enseignants affiliés au Cnapest ont reçu, hier, des mises en demeure les sommant de reprendre le travail. Les assemblées générales se sont tenues hier dans les lycées sous la menace. Le ministre de l’Education fait un passage en force et bafoue le droit à la grève, soulevant un tollé chez les syndicats autonomes. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Après l’appel de l’Unpef lancé samedi soir, une tendance à la reprise a été constatée hier au niveau des trois paliers de l’éducation. Au niveau du secondaire, les lycées où est fortement représenté le Cnapest étaient toujours paralysés hier en attendant la décision du conseil national qui décidera aujourd’hui de la reprise ou pas des cours. Les enseignants, qui devaient se réunir hier en assemblées générales au niveau des lycées, ont été menacés de radiation par les directeurs des établissements qui leur ont notifiés des mises en demeure dans lesquelles ils les somment de geler la grève. Les enseignants grévistes ont refusé d’accuser réception de ce document. Du côté du Cnapest, on affirme vouloir garder une sérénité à toute épreuve. Le responsable de la communication explique que son syndicat œuvre dans le respect total des lois régissant les relations de travail et ne pas être hors la loi. Le forcing de Benbouzid Ce n’est certainement pas un avis que partage le ministre de l’Education. Il vient d’actionner la machine répressive contre les grévistes en les menaçant de radiation, et ce, en violation de la loi qui protège les grévistes et qui reconnaît le droit à la grève. Mais ce n’est pas tout puisque le ministre de l’Education au nom de «l’intérêt suprême» des élèves vient de violer un des principes sur lesquels il s’est montré si intransigeant par le passé. En annonçant qu’il compte recruter 50 000 enseignants, il viole un principe que lui-même avait sacralisé en affirmant qu’aucun recrutement ne pouvait se faire sans concours. Il avait tenu ce discours aux contractuels qui avaient ému l’opinion publique qui pour exiger leur titularisation avaient fait une grève de la faim pendant plusieurs semaines. Au nom de quelle logique son département annonce-t-il qu’il peut remplacer les grévistes par des recrutements sans concours ? Les syndicats autonomes ont leur propre lecture : ils y voient une fois de plus des velléités liberticides. Les syndicalistes suspectent Bnebouzid de vouloir se saisir de cette occasion pour casser les syndicats automnes. Il semblerait même qu’une réflexion serait en cours au niveau du gouvernement afin de retirer les agréments aux syndicats autonomes jugés «perturbateurs». Le Satef propose une plainte collective auprès de l’OIT Des desseins qui n’ont pas échappé aux syndicats autonomes qui réagissent aux atteintes aux libertés syndicales. Le Snapest a été le premier à réaffirmer son soutien aux syndicats grévistes en dépit de sa décision de geler le mouvement de grève qu’il avait entamé. Idem pour le Satef qui dans un communiqué rendu public ne cache pas son inquiétude face aux attaques contre les libertés syndicales. Il y dénonce «avec vigueur la campagne féroce et l’offensive guerrière menée par le ministère de l’Education en concert avec une noria d’organisations saisonnières fantoches contre des travailleurs qui ont osé exercer leur droit légitime à faire grève». Il propose de faire face à l’offensive de Benbouzid en renforçant l’entraide intersyndicale. Le Satef fait une proposition concrète en annonçant l’éventualité d’un dépôt de plainte au niveau de l’OIT pour, dit-il, «mettre le gouvernement devant ses responsabilités et devant son devoir de respect des conventions qu’il a pourtant ratifiées». De son côté, le CLA «dénonce l’instrumentalisation de la justice par l’utilisation du référée comme épée de Damoclès. Les pouvoirs publics dévoilent leur vrai visage et confirment les limites du légalisme ». Tout comme le Satef, il croit que seule l’unité d’action commune sera une réponse adéquate aux multiples atteintes. N. I.
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Le Quotidien d’Oran Grève des enseignants Vers la trêve ?
par Salah-Eddine K. Et RN
Le Conseil national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Cnapest), seul syndicat encore en grève depuis le 24 février, se prononcera, aujourd'hui, à l'issue de la réunion de son conseil national sur la poursuite ou non de son débrayage. Contacté hier, le président du Cnapest, Nouar Larbi a indiqué que c'est au conseil national du Cnapest, composé de 162 membres qui décidera de la poursuite ou non de la grève, à l'issue de sa réunion prévue pour aujourd'hui. Le président du Cnapest soutiendra que si les enseignants ont, en grande partie, repris les cours dans le primaire et le moyen, les professeurs des lycées sont dans leur majorité écrasante en grève. Nouar Larbi estime le taux des grévistes à plus de 85%. Le chargé de la communication du Cnapest, Messaoud Boudiba, dira pour sa part que 95% des lycées, au niveau national, sont toujours en grève et «les professeurs n'ont pas rejoint leurs postes de travail, après l'annonce des dernière mesures coercitives à leur encontre par la tutelle.» Nouar Larbi ajoute que le Cnapest est dans son «bon droit» de recourir à la grève, si celle-ci est respectueuse de ce que la loi édicte en la matière. Et de poursuivre «au lieu que les pouvoirs publics, recourent à des solutions pour régler le conflit, ils sont allés dans un autre sens dont les conséquences néfastes sur l'enseignant et l'enseignement ne sont pas à démontrer. Voyez ce que sera l'enseignant qui rejoint sa classe sous la menace de radiation » commente le président du Cnapest qui ajoute «à moins que le ministère projette de former des citoyens craintifs» Le président du Cnapest s'est, par ailleurs, interrogé sur les mesures prises par les pouvoirs publics pour astreindre les grévistes à reprendre le travail, affirmant qu'elles relèvent «du mépris qu'a la tutelle pour les enseignants. Sinon comment peut-on alors se permettre de radier et remplacer des enseignants par de nouvelles recrues? Cela est une atteinte flagrante à la dignité de l'enseignant» conclut notre interlocuteur. Pour rappel, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) a décidé, samedi, de mettre fin à sa grève et appelé à la reprise, dimanche, des cours. Le ministre de l'Education nationale avait annoncé samedi que c'est le gouvernement qui prend les choses en mains. Soutenant qu'il n'était pas question de compromettre un droit constitutionnel consacré par le peuple algérien, Benbouzid a souligné la détermination du gouvernement à «ne ménager aucun effort pour régler définitivement ce problème». Trois commissions seront installées dans cet objectif. La première au niveau de la justice, présidée par le Premier ministre, la seconde composée de tous les walis et présidée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, alors que la troisième est constituée des secteurs de l'Education nationale et de la fonction publique, en vue de résoudre les problèmes inhérents au remplacement des enseignants qui n'auront pas rejoint leurs postes de travail, après deux préavis, à compter d'aujourd'hui dimanche. Dans cette perspective, le représentant du gouvernement a annoncé la création de 50.000 nouveaux postes d'emploi au profit de licenciés dans l'enseignement et sans concours préalable. Benbouzid a aussi déclaré qu'il sera adressé à tout enseignant qui n'aura pas regagné son poste de travail, dimanche, une mise en demeure renouvelable dans les 48 heures, s'il ne s'y conforme pas, après quoi il sera procédé à sa révocation et à l'annulation de ses années d'expérience dans la fonction publique. Le ministre a ajouté que tout dialogue ou débat avec les syndicats grévistes «sont tributaires de leur annonce officielle de l'arrêt définitif de la grève et de la reprise du travail», précisant que le syndicat «qui refuse de se conformer à la décision de justice et de reprendre le travail à partir de demain dimanche, sera esté en justice au nom du gouvernement en vue d'une dissolution définitive».
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El-Watan Malgré les menaces du ministère de l’éducation : Le débrayage se poursuit dans le secondaire
Reprise des cours dans les paliers inférieurs et poursuite de la grève dans le secondaire. En effet, malgré les menaces de représailles proférées à leur encontre par le ministère de l’Education nationale, les enseignants du secondaire ont poursuivi, hier, leur mouvement de grève. C’est ce que nous avons constaté au niveau des lycées d’Alger.
Les établissements scolaires, où les professeurs sont affiliés au Cnapest, sont restés fermés durant toute la journée d’hier. « Nous sommes en grève et n’avons peur de rien. S’ils veulent nous licencier parce que nous avons soulevé des revendications légitimes, qu’ils le fassent », lance une enseignante au lycée Omar Racim d’Alger-Centre. Comme elle, de nombreux enseignants ont commenté « la réaction musclée du ministère et du gouvernement », qui, selon eux, « démontre à l’opinion le vrai visage de nos autorités ». « Je suis pauvre. Je n’ai que ce salaire pour nourrir mes enfants, mais s’ils veulent me radier, je ne perds rien », tonne une autre enseignante. Alors que le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, évoque « une reprise du travail par 92% des enseignants », le Cnapest, lui, affirme le contraire. Selon le secrétaire général du syndicat, Nouar Larbi, le taux de suivi de la grève a atteint 85%. « Même les enseignants ayant repris le travail dans la matinée par crainte ont débrayé dans l’après-midi », lance-t-il. Hormis les lycées, les cours se sont déroulés d’une manière ordinaire dans le primaire et le moyen.
Les enseignants dans ces deux paliers ont respecté la décision du conseil national de l’Unpef qui a appelé la veille à la reprise des cours. Si la grève fait partie du passé pour les élèves des paliers inférieurs, pour ceux du secondaire la situation n’est pas encore claire. Ils doivent attendre la décision du conseil national du Cnapest qui tranchera la question de la grève aujourd’hui. « Le conseil national est la seule instance délibérante de notre syndicat. Nous avons des paramètres à prendre en considération, dont les menaces des pouvoirs publics et la volonté des enseignants. Aujourd’hui (hier, ndlr), nous avons tenu des conseils de wilaya et les décisions qui seront prises seront entérinées par le conseil national », souligne Nouar Larbi. Des options pour le rattrapage des cours
Les responsables des deux syndicats se sont montrés outrés par la batterie de mesures répressives annoncées par le gouvernement. « La menace de dissolution de notre syndicat ne repose sur aucun argument législatif. En s’attaquant à des syndicats représentatifs, le ministère prouve encore une fois sa volonté de ne maintenir que des organisations clonées qui ne le dérangent point. Cela confirme également que le même ministère ne se soucie pas du respect des lois », lance Nouar Larbi. Et d’ajouter : « Comment veut-on que l’enseignant qui travaille sous la menace et avec la crainte soit performant. Ce n’est pas possible ! A moins que la tutelle souhaite former des gens craintifs et peureux qui ne revendiquent plus. » Soulignant que les enseignants qui sont des descendants de Larbi Ben M’hidi tiennent toujours à leur dignité, notre interlocuteur relève l’inefficacité des menaces du ministère. « Les responsables de la tutelle manquent de pouvoir discrétionnaire. C’est pour cela que tous les arguments qu’ils ont avancés pour arrêter la grève ont produit l’effet inverse », estime-t-il.
L’Unpef abonde dans le même sens. « Cette grève a montré le vrai visage du gouvernement. Il est aujourd’hui clair que ce gouvernement n’a aucune volonté de résoudre les problèmes du secteur », soutient Messaoud Amraoui, chargé de communication de l’Unpef. Ce dernier dénonce aussi l’atteinte aux libertés syndicales et le recul sur le droit à la grève. Par ailleurs, le ministère de l’Education pense déjà au rattrapage des cours. Plusieurs options ont été avancées par Boubekeur Benbouzid. « Soit on va déduire une semaine des vacances de printemps soit on va opter pour la dispense des cours tous les samedis durant un mois », explique-t-il.
Par Madjid Makedhi
L'Expression MOUVEMENT DE GRÈVE DANS L’ÉDUCATION Une reprise mi-figue mi-raisin 08 Mars 2010 - Page : 2 Lu 282 fois
Les menaces de sanction du ministre de l’Education ont fait plier la majorité des enseignants.
Entre la peur des menaces du ministère et le sentiment de solidarité entre syndicats, la reprise, hier, des cours s’est faite, dans l’anarchie. Si les uns ont rendu leur tablier, les autres ont prolongé leurs vacances. A Alger, à l’instar de certaines wilayas, la reprise était mi-figue, mi-raisin. Une certitude. Les menaces du ministre de l’Education, Boubekeur Benbouzid, ont fait plier les enseignants. La reprise a bien eu lieu dans la majorité des établissements. Cela n’exclut pas, bien entendu, que le débrayage s’est poursuivi dans d’autres établissements. A Alger, la reprise était partielle. Une tournée au niveau des établissements de la capitale a suffi pour constater que le mot d’ordre de grève trouve toujours un écho. Hussein Dey, à 10h, les élèves se cachent sous leur parapluie et rebroussent chemin pour rentrer chez-eux. «Pas de reprise. Ils nous ont fait sortir du lycée», a déclaré une élève du lycée Aïcha. Elle n’était pas la seule. Des dizaines d’autres quittent l’école pour se mettre au chaud et éviter le froid glacial de la journée d’hier. «Je n’ai vu aucun enseignant reprendre les cours», a confié Amine, 16 ans, lycéenne à Hussein Dey. Cette ambiance donne déjà un avant-goût de ce qui se passe dans d’autres établissements de la capitale. Au lycée Emir-Abdelkader, à Bab El Oued, les élèves passent leurs examens. Mais, pas tous. «Nous avons passé le premier examen de 8h à 10h, mais après ils nous ont fait sortir. Nous avons un autre examen, mais nous ne l’avons pas fait», explique Zinou, un élève de terminale. Pour connaître le taux de reprise, on a essayé de discuter avec le proviseur du lycée Emir-Abdelkader. Mais l’agent de sécurité nous a interdit l’accès. «On ne vous reçoit pas!» Cette déclaration émane de la bouche du gardien de l’établissement et non pas d’un responsable. Le «Monsieur» ne veut rien entendre. «Je vous ai dit que je n’ai rien à transmettre au directeur. Quittez les lieux s’il vous plaît». Résignés, on quitte, donc, les lieux à destination du lycée, les Frères Barberousse ex-Delacroix. Sur les lieux, tout se passe bien. Pas de grève. Les élèves poursuivent leurs études normalement. Cet établissement n’a pas été touché par le mouvement de grève, dans la mesure où les cours ont été assurés d’une façon régulière, la semaine dernière. A El Idrissi, à la place du 1er -Mai, la paralysie était totale. Presque tous les élèves ont été obligés de quitter les classes. «Pas de cours. Pas d’enseignants. C’est le gel total», avoue un groupe d’élèves rencontrés sur place. Impossible de confirmer de tels propos auprès de l’administration. Une femme en blouse blanche nous repousse du portail du lycée: «Il vous faut une autorisation de l’Académie d’Alger. Sans cette autorisation je ne vous ouvre même pas la porte.» En ce qui concerne la reprise en dehors de la capitale, elle s’est déroulée dans le flou. A Béjaïa, la reprise s’est faite dans une cacophonie totale. Par manque d’information, les travailleurs et enseignants exerçant dans le cycle moyen ont partiellement suivi le mot d’ordre de reprise lancé par le conseil national du syndicat majoritaire l’Unpef. La délégation représentant la wilaya de Béjaïa a quitté le conseil national de l’Unpef, samedi, sur une position de rejet de la reprise. Le même constat reste valable pour la wilaya de Tizi Ouzou. La reprise des cours s’est déroulée dans un flou qui a visiblement perturbé les élèves. Malgré l’appel de l’Unpef à la reprise, certains établissements n’ont pu accueillir les collégiens. Toutefois et de façon globale, les cycles primaire et moyen ont repris le travail dans des conditions normales. A Bouira, les menaces du ministre n’ont finalement pas influé sur la décision des enseignants. Les bureaux locaux du Cnapest ont reconduit le mouvement de grève. L’ensemble des établissements secondaires de la wilaya ont renvoyé les élèves jusqu’à demain ou mercredi. Toutefois, la reprise a touché partiellement les établissements d’enseignement moyen. A noter que dans quelques collèges, la reprise a été totale selon la direction de l’éducation. Les enseignants d’Oran n’ont pas attendu la tenue, aujourd’hui, du conseil national extraordinaire du Cnapest pour renouer avec les cours. Si certains enseignants, tous paliers confondus, ont repris le chemin des classes, les enseignants du secondaire campent toujours sur leurs positions. A Constantine, la majorité des établissements scolaires a repris le travail, y compris ceux affiliés au Cnapest qui comptaient reprendre leur exercice aujourd’hui. En effet, certains enseignants ont rejoint leurs postes hier sans attendre la décision du bureau national.
Tahar FATTANI et Correspondants | |
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